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    3.2.2. : Le marcottage

     

    Le marcottage consiste à provoquer la formation de racines sur une partie de végétal AVANT de la séparer du pied mère.

     

    Types de marcottes :

    Plusieurs types de marcottes existent, ainsi, on peut :

     

    • Mettre une portion de tige en contact avec le sol en l’arquant et en la maintenant avec un crochet ( marcottage simple, marc. en serpenteau ).
    • On peut aussi ‘’ butter ‘’ la plante mère afin de provoquer l’enracinement de ses tiges (marcottage en butte, marc. par couchage).
    • Il est également possible ‘’ d’apporter ‘’ le sol à la partie que l’on veut voir s’enraciner si celle-ci est trop haute par exemple        ( marc. aérien ).

     

    Conditions de réussite :

     

    •  Lorsqu’il s’agit d’arbustes ligneux, la marcotte réussit mieux sur des tiges bien aoûtées. 
    •  Le marcottage des plantes d’extérieur sera opéré au printemps ( mars ), la chaleur favorisant l’enracinement.
    •  L’arcure de la branche et ou sa mutilation ( incision au greffoir ) favorisent l’apparition des racines.
    •  L’application d’hormones sur l’incision est également bénéfique.
    •  Le maintient d’une humidité toutefois sans excès est nécessaire dans tous les cas.

     

    3.2.2.1.  La marcotte simple

     

    Consiste à coucher en terre un rameau assez long, dans une rigole à sa portée ( et donc à côté de la plante mère ) permettant de le recouvrir d’au moins 10 cm de bonne terre ; ce rameau sera maintenu dans le fond de la rigole avec 1 ou plusieurs crochets ; sa tête sera relevée hors de terre et tuteurée.

     

    MARCOTSIMPLEOK

     

     

    Parfois ( vignes…) on dispose à l’endroit prévu de l’enracinement, un panier, ce qui permettra lors du sevrage ( séparation du rameau enraciné de la plante mère ) de ne pas déranger les jeunes racines, le panier faisant office de motte…

     

     

     

     


     

    3.2.2.2.  Le marcottage en serpenteau

     marcotserp

    Principalement utilisé pour des plantes qui produisent chaque année de longues pousses comme les glycines ( Wisteria ) et les clématites ( Clematis ). L’avantage de cette technique est que l’on obtient plusieurs plantules sur une seule tige.

     

    • En mars, travailler finement le sol autour de la plante mère.
    • Sélectionner des tiges longues ( 1 à 3 mètres ) de l’année précédente proches du  sol.
    • Blesser ces tiges entre les nœuds ( si les nœuds sont trop rapprochés, espacer les blessures, il est impératif que un œil soit à l’air libre entre chaque blessure ).
    • Badigeonner chaque blessure avec des hormones.
    • Coucher les tiges sur le sol et maintenir chaque blessure légèrement enfoncée à l’aide de deux bons cavaliers ; veiller à ce que l’œil suivant la blessure ressorte bien du sol et soit muni d’une feuille. 
    • Surveiller l’humidité à chaque blessure pendant toute l’année et tenir le sol propre .
    • Les marcottes seront sevrées lorsqu’elles auront produit des racines à l’emplacement des blessures et une jeune pousse sur l’œil à l’air libre.

     

    3.2.2.3.   La marcotte en butte ( ou en cépée )

     

    marcotbut.jpg

     

     

    Se pratique principalement sur de petits ou moyens arbustes poussant en touffe .

    Au pied d’une touffe ( érica …) ou d’un arbuste ayant été recépé afin de produire de nombreux rameaux       ( spirées, cornus…), on amoncelle au début du printemps une butte de terre de 30 à 50 cm de hauteur.

    La base des branches ou des rameaux ainsi recouverte de terre maintenue humide ( attention sans excès surtout pour les éricas et calunas ) va s’enraciner, et l’année suivante chaque rameau donnera une plante complète qu’il suffira de sevrer du pied mère et de replanter.

    Le sevrage des marcottes effectuées en plein air se fait généralement pendant le repos de la végétation.



     

    3.2.2.4.   Le marcottage par couchage

     

    Cette technique consiste à provoquer l’apparition de jeunes pousses verticales enracinées sur une tige maintenue horizontale ; c’est une combinaison des marcottages simples et en butte.

     

    • En mars de la première année, rabattre un arbuste choisi à 5-10 cm au dessus du sol ; pendant toute l’année, il va produire de nouvelles tiges.
    •  En mars de la seconde année, travailler finement le sol tout autour de l’arbuste et pincer les jeunes tiges en périphérie ( couper juste la tête, soit 10-15 cm ).
    •  Les jeunes tiges ainsi préparées seront couchées sur le sol afin de rayonner tout autour de la plante mère et maintenues avec des crochets.
    •  Des drageons verticaux vont bientôt apparaître ; dès qu’ils mesurent 6-8 cm, les butter en ne laissant dépasser que la tête ; les butter une seconde fois lorsqu’ils mesurent 15 cm ( le buttage va provoquer leur enracinement ).
    • Normalement, en automne, il sera possible de débutter et de sevrer tous les drageons à présent enracinés.

    marcotcoucha.jpg

    Parfois, on appelle ce marcottage ‘’ marcotte chinoise ‘’ afin de ne pas le confondre avec le marcottage simple. Dans  le marcotte par couchage, ce sont des tiges verticales qui se développent sur une tige horizontale, la marcotte simple,  c’est la tige que l’on couche qui s’enracine.


     

    3.2.2.5.   Le marcottage aérien

     

       Ce type de marcottage est pratiqué sur des rameaux dont on ne peut modifier la position, c’est à dire que l’on ne peut amener vers le sol, il faut donc amener le sol à l’endroit que l’on désire enraciner ; c’est le cas de nombreuses plantes de serre en pot dont les tiges ne sont pas facilement ‘’ pliables ‘’ comme les Ficus, les Dracenas, les Dieffenbachias, les Philodendrons…

    Il sera nécessaire de bien choisir l’emplacement des futures racines :

     

    • Idéalement, il faut des tiges de 2 cm de diamètre minimum.
    • Les tissus plus jeunes étant plus à même de produire des racines, on pratiquera la marcotte aérienne le plus haut possible sur la tige ( à moins de 1 m du sommet pour les grandes plantes ).marcotaéri
    • Une incision au greffoir et un apport d’hormones d’enracinement à l’endroit que l’on désire enraciné sera toujours bénéfique.
       
    • Le ‘’ sol ‘’ que l’on va amener à l’endroit d’enracinement sera bien en contact avec la tige et maintenu bien humide ( il peut s’agir de terreau contenu dans un pot fendu, mais aussi de sphagnum bien ficelé contre la tige et emballé dans du plastique troué…).
    • Il est bon d’enlever les feuilles qui se trouvent à proximité ( juste au dessus et juste en dessous )de la portion prévue pour l’opération.
    • On peut pratiquer plusieurs marcottes sur la même plante

     

    • Inciser la tige à l’endroit choisit pour l’enracinement
    • Hormones puis emballage avec substrat ( ici, sphagnum )

     

    • Emballer le substrat afin de conserver l’humidité ( faire quelques trous d’aération pour éviter la pourriture )

     

    • Une fois les racines apparues, sevrer la portion de tige et la mettre en culture.

     

    3.2.2.6.   Le marcottage enterré

     

    Les bruyères sont des sous-arbrisseaux qui se multiplient aisément par marcottage enterré.

     

    • Au printemps, déterrer les sous-arbrisseaux sélectionnés pour leur bonne santé et leur régularité de forme.
    • Creuser des trous plus grands que les plantes en profondeur et en largeur, de manière à pouvoir les y enterrer des deux tiers et de les reboucher avec un mélange 50% de sable et 50% de tourbe ; bien écarter les branches l’une de l’autre, chacune d’elle donnera une jeune plantule.
    • Surveiller l’arrosage.
    • En automne, chaque tige aura produit des racines ; déterrer les bruyères et sevrer toutes les tiges enracinées ; les empoter séparément dans de la tourbe sableuse ou de la terre de bruyère et les installer dans un endroit abrité du vent et avec possibilité d’ombrage en cas de grand soleil ; surveiller l’arrosage ( sauf s’il gèle ).

    marcotenterre.jpg


     

     

    3.2.2.7.   Le marcottage spontané

     

    Parfois, le marcottage s’apparente à la division ; en effet, certaines plantes qui se marcottent naturellement sont aisées à reproduire, il suffit de séparer les rameaux enracinés du pied mère ; c’est le cas par exemple des Hedera, de certains Cotoneaster, de certains Cornus… Dans ce cas, nous parlerons de marcottage spontané.

     

    • En mars-avril, sélectionner les pousses enracinées en bonne santé, en dégager la racine sans la blesser à l’aide d’une bêche ou d’un transplantoir, sevrer avec un sécateur et repiquer directement en pleine terre ( à laquelle on aura ajouté un peu de terreau si nécessaire ).
    • Protéger du soleil pendant une dizaine de jours et tenir le sol humide.

     


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  • 3.2.3.  La division de touffes

     

    Définition :

    La division consiste à ‘’ découper ‘’  une grosse plante en plusieurs plus petites comprenant racines, tiges et feuilles. Cette opération n’est malheureusement pas possible sur toutes les plantes.

    But :

    Il est évidant que les plantes produites par division, si elles sont cultivées dans de bonnes conditions, sont assurément viables puisqu’elles possèdent déjà tous les organes nécessaires. Le but principal de la division est donc de produire très rapidement des plantes aptes à la vente.

    Conditions de réussite :

    On pratique la division principalement sur les plantes vivaces qui poussent en grosses touffes qu’il suffit de déterrer et de découper à la bêche ou au couteau ; cela s’appelle la division de touffes.

     

    •  La plante divisée est de morphologie favorable à cette opération
    •  Les plantules prélevées sont installées dans des conditions favorables à leur développement ( substrat, air, eau, lumière, engrais…).

      DIVIS-1.jpg

                                   DIVIS2.jpg


                         

     3.2.4.    Les stolons et plantes vivipares

     

    Certaines plantes ( comme le fraisier…) sont dites ‘’ stolonifères ‘’ ; cela signifie qu’elles ont cette particularité de former des stolons, qui sont de jeunes plantules attachées à la plante mère par une tige spécialisée ; il suffit de détacher ces plantules une fois qu’elles sont enracinées et de les replanter…

     

    Il est conseillé de toujours prendre le stolon le plus proche de la plante mère si l’on veut en conserver toutes les qualités…

     stolon-fraisier.jpg

     

     

    Quelques exemples de plantes produisant des stolons :

     

    Fraisiers ; Chlorophytum ; Saxifraga stoloniféra ; Agrostis stolonifera ( une graminée gazon )…

      stolon-chlorophytum.gif

     

    stolonifera Agrostis L jpg jpg

     

     

    D'autres plantes sont dites '' vivipares '', elles produisent de petites plantules viables ou de minuscules bulbes ( bulbilles ) sur leurs feuilles ou tiges. Il suffit de décrocher ces plantules et de les mettre en condition de vie (souvent, on les pose délicatement sur un substrat humide ou on les repique tout simplement).

     

    kalanchoe-daigremontiana-plants.jpg

    Kalanchoe-daigremontianum-loupe-flle.jpg

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    On remarque très bien les petites plantules vivipares avec racines sur ces feuilles de Kalanchoé daigremontiana (   Bryophyllum d. )

     

     

     



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  • 3.2.5. Le greffage

     

    Définition :

    Le greffage consiste à tenter de  ‘’ souder ‘’ une partie de végétal ( greffon ) sur un autre végétal  ( sujet porte greffe ou encore SPG ) afin que ce dernier devienne son support et lui fournisse une partie de la nourriture dont il à besoin .

     

    Buts :


    • Rendre possible dans quelques sols la culture d'essences qui n'y réussiraient pas autrement. C'est ainsi par exemple que le poirier qui ne saurait végéter en sol pierreux et peu profond, peut y être à la rigueur cultivé si vous le greffez sur aubépine.
    • Remplacer des branches charpentières ou fruitières là où elles peuvent manquer sur des arbres déjà établis.
    • Propager une variété nouvelle et méritante, en lui conservant intégralement tous ses caractères.
    • Accroissement ou diminution de la vigueur d’un sujet par apport d’un greffon fort ou faible.
    • Donner à un végétal une forme particulière qu’il n’a pas à l’état originel ( HT, ½ T …)

     

    Conditions de réussite :

     

    AFFINITE : il faut que les deux individus (sujet et greffon) soient parents à un certain degré; ils doivent toujours être de la même famille, mais peuvent ne pas appartenir au même genre.

     

    VIGUEUR : il faut que les individus soient de même vigueur ou presque ( sauf dans le cas ou l’on veut modifier celle-ci ).

     

    EPOQUE : Il est important de bien choisir l’époque des opérations en fonction du type de greffe que l’on va pratiquer ; il en est de même en ce qui concerne l’époque de prélèvement des greffons et leur éventuelle conservation.

     

    ETAT SANITAIRE : il est primordial de prélever les greffons sur un arbre en bonne santé et que les yeux de ces greffons soient bien vivants et bien développés ; il est également primordial de travailler avec des outils désinfectés au préalable et bien tranchants.

     

    SAVOIR-FAIRE : le greffage est une technique qui demande beaucoup d’entraînement afin de faire des coupes nettes et précises, il est également important, quelque soit le type de greffe, de n’oublier aucune étape .

     

    CONTACT : pour qu’une greffe réussisse, il est nécessaire que les cambiums des deux parties soient parfaitement en contact, il est également important que ni l’air ni l’eau ni des corps étrangers ne puissent pénétrer dans les plaies d’ou nécessité d’un bon masticage, de bonnes ligatures et d’un travail propre et sans bavures…

     

    Un excellent site sur le greffage réunit tout ce qui pourrait-être dit ici : greffer.net ; je vous invite donc à cliquer sur les liens ci-dessous pour vous faciliter la visite de ce site. Attention, vous allez chaque fois être redirigé vers une nouvelle fenêtre ( et non une popup comme d'habitude ); pour revenir ici, il faut fermer la nouvelle fenêtre par la barre des onglets ou la réduire.

     

    Je réussis ma première greffe

    la greffe en fente

    la greffe en écusson

    LE SITE COMPLET

     

    3.2.5.1.  SPG et greffon

     

    Les deux parties ( ou plus ) en cause lors du greffage sont :

     

    le sujet porte-greffe ( SPG ) qui est généralement le végétal qui va recevoir l’autre et le nourrir par son système radiculaire ;

     

    Le greffon qui va donner la partie aérienne et donc les feuilles ( photosynthèse ), fleurs et fruits. ( il peut y avoir plusieurs greffons sur un seul spg, parfois même greffés l’un sur l’autre… ).

     

    LE SUJET PORTE-GREFFE ( SPG ) :


    Nous avons vu que pour réussir une greffe, il devait exister une affinité entre le spg et le greffon; les plantes de la même famille botanique sont généralement compatibles entre elles, mais, on a remarqué par l’expérience que ce n’était pas toujours le cas; en effet, certaines variétés changent trop de vigueur sur certains spg, ou encore, la soudure est mauvaise voire même impossible.

     

    Afin d’expliquer ce phénomène, de nombreuses expériences ont été menées, et l’on peut en retirer les règles générales ci-dessous :

     

    • Une variété vigoureuse se comportera mal sur un spg trop faible,( par exemple, un poirier Précoce de Trévoux reste trop faible sur cognassier… ).
    • La dureté du bois semble intervenir dans la qualité de la soudure ; ainsi, une variété à bois dur se soude mal quand elle est greffée sur une variété à bois tendre mais réussit bien sur une variété à bois dur. Une variété à bois tendre réussit aussi bien sur bois dur ou tendre. Nous pouvons donc en déduire que les spg à bois dur seront plus polyvalents.


    Pour bien choisir un SPG, il sera nécessaire de tenir compte de sa famille botanique, de sa vigueur et de la dureté de son bois.

     

    Au départ,  le spg était le type sauvage d’une espèce ; on l’obtenait par semis ou par multiplication végétative, principalement marcottage en butte ; de nos jours, ce n’est plus toujours le cas, du moins dans le milieu professionnel.

     

    malling.jpgEn ce qui concerne les fruitiers, et principalement les pommiers, de nombreux centres de recherche sélectionnent depuis plus d’un siècle des variétés spécifiques qui donnent de bons spg en fonction de la forme que l’on désire donner à l’arbre après greffage et de la variété que l’on désire greffer ; le plus reconnu de ces centres se situe en Angleterre à East Malling, la plupart des sujets porte greffes utilisés entre 1912 et 1917 étaient sélectionnés par ce centre et portaient des noms tels M7, M9, M16 etc… ( M signifiant Malling ). En 1917, un autre centre situé non loin de Malling, à Merton près de Londres et qui travaillait sur la production de variétés de spg immunes de virus ( MI 735… ),  s’ associât au premier ; de nouveaux croisements donnèrent  une seconde série sous des noms tels que M25, M26, M27…

    Ce n’est qu’en 1952 qu’apparut une troisième série, fruit du travail associatif des deux centres, dont les productions furent baptisées MM ( Malling-Merton ) et reçurent les numéros de 101 à 115 ( MM101, MM102… ). D’autres séries virent le jour entre 1950 et 1970 mais de nos jours, une sélection sévère à réduit le nombre de variétés de spg à quelques-unes seulement, dont certaines très anciennes.

     

    De nombreuses variétés de SPG pour fruitiers ont été sélectionnées en Angleterre à Malling et à Merton pour leur résistance à certaines maladies et insectes, leur pouvoir d’agir sur la vigueur du greffon, leur possibilité d’adaptation au climat des pays pour lesquelles elles ont été créées ; elles sont commercialisées sous des noms tels que ( pour pommiers ) M9, M16, MM 101, MM111…

     

    On choisira l’un ou l’autre de ces spg en fonction de la variété à greffer, du pays ou l’on se trouve, du sol qui le recevra et de la forme que l’on désire donner à l’arbre greffé.

     

    Un tableau récapitulatif des spg conseillés en fonction de la variété et de la forme des fruitiers greffés sera dressé plus loin dans ce chapitre.

     

    En dehors des fruitiers et des greffes de réparation, le spg est souvent un jeune franc  ( issu de semis ) de 1 à 4 ans, en parfaite santé, mais parfois, il peut être issu de bouture ou de marcotte; le choix de la variété est très important, l’expérience des anciens reste la seule source de choix valable, un tableau des spg ayant donnés de bons résultats sur les variétés les plus greffées sera également dressé plus loin.

     

    Certaines greffes nécessitent un spg dont le diamètre est adapté au greffon et dans certains cas, le stade de développement du spg est très important pour la réussite de la greffe.

     

    Le choix de la variété d’un bon spg en fonction de la variété à greffer est le fruit de l’expérience des anciens, il ne faut pas hésiter à consulter les livres.

     

    Le stade de développement et de végétation est important pour la réussite d’une greffe ainsi que l’époque des opérations.

     

    Dans certains cas, le diamètre et ou l’âge du spg joueront un rôle décisif dans la reprise du greffon.

     

    Dans tous les cas, le spg devra être en parfaite santé.  

     

    LE GREFFON :

     

    N’oublions pas que le greffon va produire un arbuste ou un arbre qui deviendra peut-être séculaire.

    Le choix d’un bon greffon est bien entendu primordial puisque c’est en grande partie de lui que va dépendre le ‘’ caractère ‘’ de l’arbre ou arbuste que nous allons former; un greffon chétif ou malade ne peut donner de bons résultats.

    L’endroit ou l’on va prélever le greffon est également important ; d’une part, il ne faut généralement pas abîmer le pied-mère s’il est de petite taille et d’autre part, les rameaux prélevés là où il y a de la lumière et de l’air ( cime et pourtour ) se sont développés dans de meilleures conditions que les autres.

     

    On doit prélever les greffons sur des arbres sains ( sans virus, chancres ou maladies ), adultes et représentant parfaitement la variété.

     

    Les rameaux greffons doivent être de vigueur moyenne à bonne et bien aoûtés.

     

    Ils doivent être prélevés à des endroits ou l’air et la lumière sont bien distribués.

     

    L’époque du prélèvement et la conservation des greffons sont des facteurs décisifs de la réussite d’un greffage.

     

    Le greffage à généralement lieu au printemps, en été ou au début de l’automne en fonction du type et donc pendant la végétation. Si le greffon transpirait plus d’eau que ce que ne lui en fournit le spg, il se dessècherait ; pour cette raison, il est préférable que sa végétation soit légèrement en retard sur celle du spg d’où l’importance d’une conservation bien pensée ( les greffons sont parfois prélevés longtemps à l’avance ) et d’un bon choix de l’époque des opérations ( que le spg soit déjà suffisamment en végétation que pour pouvoir alimenter le greffon ).

     

    Greffons pour greffes de printemps :

    • Pour les greffes de printemps, les greffons sont prélevés en hiver ( décembre-janvier ).
    • Au moment du prélèvement, Ils ne doivent être ni ridés ( ) ni en végétation.
    • Afin de retarder leur mise en végétation au printemps, ils seront réunis en bottes de 10-12, étiquetés et enterrés presque entièrement dans du sable au pied d’un mur exposé au nord.
    • Ils ne seront déterrés que le jour du greffage, au printemps.

    Greffons pour greffes d’été et d’automne :

    • Sont prélevés au moment du greffage et effeuillés ( sauf les pétioles ).
    •    Idéalement, on les utilise immédiatement ; si toutefois il fallait les conserver 2 ou 3 jours, les mettre dans un endroit frais avec la base dans l’eau.

    Tableau des principaux spg fruitiers conseillés en fonction de l’espèce à greffer et du but recherché. ( cliquez pour agrandir )

     

    SPG FRT

     

     

    Tableau de quelques SPG pour arbustes ornementaux (cliquez pour agrandir )

     

    SPG-ORN.jpg

    Soins après le greffage :


    Dès qu’une greffe est réussie, il faut l’entretenir, ce qui suit est valable pour tous les types de greffes. 

     

    • Tuteurer les greffes exposées aux coups de vent
    • Revoir les ligatures une quinzaine de jours après le greffage et soit les enlever si il y a étranglement parce-que les parties greffées commencent à grossir, soit les renouveler si la cicatrisation n’est pas complète.
    • Recommencer les greffes qui ne sont pas reprises
    • Dans certains cas ( greffe en couronne, en fente… on aura installé une branche ‘’ perchoir ‘’ afin que les oiseaux s’y posent plutôt que sur le greffon, enlever ces branches quand la soudure est complète.
    • Surveiller les repercements du spg sous la greffe et les éliminer.
    • Surveiller les insectes qui aiment venir se cacher dans les ligatures.
    • Dans le cas ou l’on à mis plusieurs greffons alors qu’il n’en fallait qu’un seul ( pour multiplier les chances de reprise ), enlever les non repris et les inutiles ; en garder cependant 1 de trop parmi les réussis pendant 1 an ; on le maintiendra court afin qu’il ne dérange pas la formation de l’élu principal.

     


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