• Respecter l'environnement : lutte bio et intégrée

    6.4. : Respecter l'environnement

     

    6.4.1. : La lutte biologique

     

    La lutte biologique est une méthode de lutte contre les ravageurs et adventices au moyen d’organismes naturels, de pesticides d’origine naturelle, de pièges et de tactiques ‘’ autocides ‘’.

    Les organismes naturels antagonistes (dont les actions s’opposent à) peuvent-être des arthropodes (acariens et insectes prédateurs), des champignons parasites, des nématodes, des bactéries ou des virus.

     

    Les pesticides d’origine naturelle peuvent-être des insecticides végétaux ( par exemple, le pyrèthre qui est un insecticide de contact extrait d’une fleur et donc sans incidence sur l’environnement, si ce n’est qu’il détruit tous les animaux à sang froid ) ou certains fongicides comme le souffre ou le cuivre ( le cuivre pourrait ne plus être autorisé en lutte bio dans un avenir proche ).

    Une troisième méthode de lutte biologique consiste à installer des pièges, souvent des plaques jaunes enduites de glue. Parfois, ils sont enduits de phéromones pour attirer les mâles ou encore, ces phéromones sont disposées un peu partout dans la culture si bien que les mâles ne trouvent plus les vraies femelles.

    Enfin, on utilise contre certains insectes des stratégies dites ‘’ autocides ‘’ : des mâles stérilisés sont lâchés dans les cultures infestées ; ils opposent une lourde concurrence aux mâles sauvages fertiles, ce qui réduit fortement la future descendance.  

    Le principal souci de ces techniques naturelles est de préserver l’environnement, ce qui est à l’heure actuelle une priorité absolue vu l’état de notre planète.

     

    Malheureusement, l’augmentation de la population mondiale et avec elle la demande toujours croissante en nourriture nécessite des productions toujours plus performantes qu’il n’est pas aisé de gérer avec les seuls moyens biologiques. Depuis quelques années se développent des cultures ‘’hybrides’’ ou l’on met tout en place pour éviter les ravageurs en leur opposant  des antagonistes mais ou l’utilisation de certains pesticides chimiques est toutefois tolérée sous certaines conditions ; c’est la lutte intégrée.

     


     

    6.4.2.: La lutte intégrée

     

    la lutte intégrée est définie comme étant la « conception de la protection des cultures dont l'application fait intervenir un ensemble de méthodes satisfaisant les exigences à la fois écologiques, économiques et toxicologiques en réservant la priorité à la mise en œuvre délibérée des éléments naturels de limitation et en respectant les seuils de tolérance ».

    Autrement-dit, tous les moyens préventifs sont utilisés ( variétés résistantes, entretiens mécaniques fréquents, bonnes opérations culturales, nichoirs pour les prédateurs, élevages d’antagonistes, pièges…) ; toutefois, si un certain seuil de tolérance est atteint ( si un parasite se développe malgré tout de manière dangereuse pour la culture, menaçant ainsi les revenus du cultivateur ), des pesticides chimiques peu dangereux pour l’environnement et si possible spécifiques seront tolérés, aux doses minimales et de manière à agir le moins possible sur les organismes ‘’ utiles ‘’.

    La pratique de la lutte intégrée demande de sérieuses connaissances des cultures, des opérations culturales, des ennemis et amis des cultures, des pesticides naturels et chimiques.

     

    6.4.2.1. Conseils : comment limiter les problèmes ?

     

    • Choisir un terrain adéquat ( bon sol, bonne exposition ).
    • Choisir des variétés résistantes ( voir ' le verger ' ).
    • Amender correctement ( bons engrais organiques pour favoriser la vie du sol, analyse préalable, choix judicieux des mélanges, bon pH ) ( voir le sol ).
    • Arrosage adapté
    • Température adaptée ( sous verre par exemple ) ( voir ' cultures ' )
    • Élagages et tailles ( pour les ligneux ) ( voir ' les tailles ' )
    • Rotation des cultures ( ne pas cultiver des plantes de la même famille et donc sensibles aux mêmes parasites plusieurs fois d’affilée au même endroit )( voir assolement et rotation...).
    • Attirer les prédateurs naturels ( nichoirs, haies, perchoirs…) ( voir chapitre suivant )
    • Désherbage mécanique ( binages fréquents, désherbeurs thermiques ).
    • Eliminer rapidement les résidus de plantes malades ou infectées, fruits momifiés etc…

    ( ICI , vidéo sur le désherbage thermique )

     

     


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