• 6.3. : Bien utiliser les pesticides

     

    6.3.3. : Votre sécurité

     

    Afin de vérifier si vous êtes suffisamment conscient des dangers que représentent les traitements pesticides et si vous adoptez un comportement correct lorsque vous les pratiquez, ce chapitre est un ensemble de questions auxquelles je vous invite à essayer de répondre avant de cliquer sur ' réponse '. Bon amusement !

     

    1. Quelles sont les trois principales voies de pénétration d’un produit phytosanitaire dans l’organisme humain ?

    Réponse

     

    2. Il existe deux principaux types d’intoxication par les pesticides, lesquels ?

    Réponse

     

    3. Quelle est  la première précaution que vous allez prendre avant d’utiliser le produit que vous venez d’acquérir ?

    Réponse

     

    4. Que signifie CLP ?

    Réponse

     

    5. Que signifie SGH ?

    Réponse

     

    6. Peut-on stocker les produits phytosanitaires dans un hangar ouvert par exemple ?

    Réponse

     

    7. Pourquoi la phase de préparation ( le mélange ) du traitement à partir d’un produit toxique ou irritant est-elle l’une des étapes dangereuses qui demande de sérieuses précautions ?

    Réponse 

     

    8. Pouvez-vous traiter par n’importe quel climat ? sinon, quels sont les conditions climatiques à éviter ? ( trois principalement ).

    Réponse

     

    9. Pouvez-vous manger un petit ‘’ en-cas ‘’ lorsque vous faites une pose sur le terrain entre deux applications ?

    Réponse

     

    10. Expliquez en détail les différents composants de vos EPI et les critères de qualité auxquels ils doivent répondre.

    Réponse

     

     

    Vous pouvez également tester vos connaissances des nouveaux pictogrammes en jouant au quiz proposé ICI

      picto-vieux-toxique-wast-barils.jpg


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  • 6.3. Bien utiliser les pesticides

     

    6.3.4. : Savoir interpréter l'étiquette et la notice jointe

     

    La lecture de ces données est très importante , mais certains termes n'étant pas toujours suffisamment clairs pour tous , voici quelques explications sur ce que l'on trouve en général sur l'emballage et le mode d'emploi d'un produit phytopharmaceutique :

    ( cliquez sur les images...)

    embal-avant.jpg

    • Le nom commercial du produit ….
    • La destination …( contre rouille …)
    • Le n° d'agrégation et la classe ( pictogramme ) …( 7406/B …) le premier signifiant que le produit est bien déposé et autorisé, la seconde prévenant du danger représenté , et donc de la législation qui s'ensuit .
    • La forme …( granulé à épandre , poudre mouillable , liquide etc.)
    • La matière active et sa concentration … ( à base de 300 gr par litre de trucmachol ) , ce qui signifie que 1 litre du produit se trouvant dans l'emballage contiendrait 300 gr de trucmachol  qui en est la matière principale c'est à dire la matière qui va agir contre l'organisme que l'on veut détruire .
    • La dose d'emploi du produit fini ( contenu dans l'emballage ) qui sera exprimée soit en ml ( millilitre ) ou gr ( grammes ) par litre, 5 litres ou 10 litres d'eau en pulvérisation ou en arrosage; soit en ml ou gr par m², are ou hectare.
    • Le délai extrême d'utilisation avant la récolte qui comme son nom l'indique vous informe du temps que vous allez devoir laisser s'écouler entre le jour où vous appliquerez le produit et celui où vous allez récolter les végétaux traités ; dans le cas de certains pesticides destinés essentiellement à une utilisation sur plantes ornementales, ce délai n'est pas indiqué ; nous vous conseillons dès lors de ne pas les utiliser sur des plantes destinées à la consommation. Dans le cas des herbicides, ce délai sera exprimé en " rémanence " c'est à dire le temps que le produit restera actif dans le sol , ne permettant pas la repousse des mauvaises herbes ni d'ailleurs l'implantation d'une nouvelle culture.

     

    • Le mode d'action du produit , qui peut être :

    embal-arriere.jpgDe contact

    qui doit toucher le parasite ou la mauvaise herbe pour le détruire

     

    D'ingestion

    qui doit être consommé par l'insecte pour le tuer

     

    Systémique

    qui a le pouvoir de se mélanger à la sève du végétal traité et donc d'être rapidement véhiculé dans l'entièreté de celui ci; s'il s'agit d'un fongicide , cela signifie que le champignon sera détruit qu'il soit endophyte ou ectophyte ;s'il s'agit d'un insecticide , cela signifie que l'insecte sera détruit quel que soit l'endroit ou il se trouve sur le végétal , et quel que soit son mode de consommation ; s'il s'agit d'un herbicide , cela signifie que la plante adventice sera détruite entièrement jusqu'aux racines

     

    Translaminaire  

    Qui ne se mélange pas à la sève , mais qui pénètre dans les premières cellules du végétal traité, ce qui diminue les risques de lavage par les pluies ou les arrosages  et augmente donc la persistance

     

    Spécifique

    Destiné à un parasite en particulier , comme le pirimicarb par exemple qui est un spécifique du puceron et qui a peu ouembal-notice-1.jpg pas d'effet sur les autres insectes .

     

    Total

    Concerne en particulier les herbicides pour allées et terrains non cultivés ( sport par ex ) qui sont en mesure de détruire toutes les adventices et de garder le terrain propre pendant un laps de temps plus ou moins long

     

    Sélectif

    Qui s'attaque à un ou à une famille d'ennemis sans nuire à la culture; ce terme est employé plus spécialement dans le cas de la lutte herbicide; certains de ces produits étant en mesure de détruire par exemple uniquement les dicotylédones sans nuire aux monocotylédones ou vice versa.

     

    Il est à signaler que la sélectivité d'un produit dépend de plusieurs facteurs, comme la matière active elle-même, mais aussi la forme de  présentation : un granulé à épandre, même s'il contient une matière active ( M.A. ) à large spectre d'action  n'accrochera pas aux plantes si celles-si sont bien sèches mais agira sur le sol en empêchant la bonne germination des graines des adventices en détruisant leur coléoptile par exemple.

     

    La technique d'épandage peut aussi être sélective si l'on utilise un herbicide total en traitement localisé sur les plantes à détruire en prenant garde de préserver les autres.

    En dehors de la matière principale ( ou matière active , ou encore M A ) de nombreux additifs entrent dans la composition d'un pesticide comme les mouillants, les solvants, les collants etc.

    Si un produit accrochant par exemple n'est pas suffisant pour faire tenir la M A sur une plante dont le feuillage est gras ( par ex choux ), l'herbicide qu'il compose deviendra sélectif pour cette plante .

     

    A large spectre

    Se dit d'un fongicide ou d'un insecticide agissant sur un grand nombre d'organismes.

     

    embal-notice-2.jpg

    • Les remarques, qui vous indiquent si le produit est toxique pour les abeilles ou les poissons, si certaines plantes cultivées peuvent mal le supporter ( et l'on parlera alors de phytotoxicité ) et quelques recommandations importante à respecter lors de son utilisation ou son stockage ainsi que les éventuels produits compatibles ( miscibles ) ou non. 
    • Les indications concernant le danger représenté et les premiers secours ainsi qu'une "notice jointe " destinée au médecin en cas d'intoxication
    • Le nom du fabriquant ou de la firme
    • Les sigles de danger ( pictogrammes )
    • La quantité de solution ( de produit fini prêt à la dilution ) contenue dans l'emballage.

     


    TERMES RELATIFS A LA DESTINATION D'UN PRODUIT

     

    • INSECTICIDE         : CONTRE INSECTES
    • ACARICIDE            : CONTRE ACARIENS
    • APHICIDE              : CONTRE PUCERONS 
    • FONGICIDE            : CONTRE CHAMPIGNONS ( maladies cryptogamiques )
    • HERBICIDE             : CONTRE MAUVAISES HERBES
    • RATICIDES             : CONTRE RATS ET SOURIS 
    • MOLUSQUICIDES     : CONTRE LIMACES
    • NEMATICIDES         : CONTRE NEMATODES 
    • REPULSIFS             : ELOIGNENT LES PREDATEURS SANS LES TUER

     


    TERMES RELATIFS AU MOMENT D'APPLICATION DU PRODUIT

    ( stade de développement de la culture ou du parasite )


     

    • PRE-EMERGENCE                  : AVANT LA LEVEE DES SEMENCES
    • POST-EMERGENCE                : APRES LA LEVEE DES SEMENCES
    • PREVENTIF                          : AVANT L'APPARITION DES SYMPTOMES
    • CURATIF                             : DES L'APPARITION DES SYMPTOMES
    • TOXIQUE POUR LES ABEILLES : NE PAS TRAITER PENDANT LA FLORAISON SI POSSIBLE

     

    Bon à savoir

    La DL 50 ( dose létale 50% ) est la quantité de produit ( ou de matière active, c’est selon…) suffisante pour tuer 50 % des animaux de laboratoire qui ont servi à tester la toxicité du produit   ( souvent des rats ).

    Elle s’exprime en mg/kg, c’est à dire en milligrammes de produit par kilogramme de rat.

    0.5 milligramme d’une substance dont la DL 50 serait de 1mg/kg suffirait à tuer des rats de 500 grammes !!!

    En extrapolant à l’humain dont la sensibilité est proche de celle des rats, 70 milligrammes du même produit suffiraient à tuer des adultes de 70 kg.

    Poids d’un grain de riz : 0.028 gr = 28 mg… l’équivalant de 2,5 grains de riz !!!

    La DL 50 est indiquée sur les notices des produits très toxiques.



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  • La nomenclature, c'est l'étude du nom des plantes.

     

     

    2.3.1.   La petite histoire

     

    Comme tout ce qui existe sur terre, les végétaux ont été répertoriés et ont fait l'objet d'un classement par l'homme. Ainsi, le règne des '' Plantae '' à été divisé en

      sous-règnes

      divisions 

      embranchements    

      sous-embranchements 

      classes 

      ordres 

      familles

    et enfin    

      genres 

      espèces 

    et

      variétés  ou  cultivars.

     

    Ce classement s'appelle  LA TAXONOMIE ( ou taxinomie ).

      regne vegetal

    Auparavant, les plantes étaient classées et nommées différemment d'un scientifique à l'autre, principalement en fonction de leur utilité pour l'homme; c'est autour de 1735 qu'un botaniste Suédois ( Carl Von Linné ) publie un premier ouvrage de classification botanique basée sur  les systèmes de reproduction des végétaux; de plus, il simplifie la nomenclature en déterminant les plantes par seulement 2 noms     ( genre et espèce ), c'est l'avènement de la nomenclature '' binomiale ''.

     

    En horticulture, de nos jours, on utilise principalement la nomenclature binomiale ou trinomiale ( genre, espèce,  variété ); en botanique, on ajoute généralement la famille; dans les traités de biologie, on parle également souvent  de l'embranchement.

     

     

    embranchements

     


     

    2.3.2. : Nos règles de nomenclature

     

    Dans le souci de facilité la tâche de nos élèves, la nomenclature étant un cours rébarbatif, nous avons décidé de simplifier radicalement les règles en vigueur dans le code international de nomenclature; il est cependant absolument nécessaire de connaître ces quelques règles incontournables afin que vous compreniez mieux de quelle manière nous les avons '' contournées '' , ce qui vous permettra, au besoin, de vous adapter facilement à des procédures plus classiques. 

     

    2.3.2.1. Quel nom choisir ? 

     

    Un végétal possède généralement trois noms distincts : son nom vernaculaire, son nom scientifique ( français ou anglais ), son nom latin.

     

    • Le nom vernaculaire est l'appellation populaire d'une plante, souvent liée à une particularité de celle-ci. Le nom vernaculaire varie fortement d'une région à l'autre et n'est donc d'aucune valeur en horticulture. Exemple : '' bouillon noir '' , appelé aussi dans notre région '' plaque madame  '' .

     

    • Le nom scientifique français ( ou anglais ) est généralement ( mais pas toujours ) une traduction bardane japonaise approximative du nom latin. Bien qu'il soit valable sur de plus vastes régions, il ne peut résister au changement de langue; en Belgique par  exemple, il y aurait trois noms différents pour une seule plante ( Français, Néerlandais, Allemand ); de plus, certains végétaux ont des noms scientifiques français différents selon que l'on se trouve en Belgique ou en France ( par exemple, les français ne connaissent pas le noisetier, ils l'appellent '' coudrier '' ). Le nom scientifique Français de notre '' plaque madame '' est '' bardane '' .

     

     

     

    bardane.jpg


     

    • Le nom latin est le seul qui soit internationalement reconnu; il est donc le seul valable en horticulture. Notre première règle de nomenclature sera donc de ne retenir que le nom latin. Le nom latin de notre '' bardane '' est 

                               Arctium lappa.

     

    2.3.2.2. Comment l'écrire ?

     

    Comme nous l'avons précisé plus avant, la nomenclature actuelle est basée sur la classification de Linné et est donc généralement binomiale, parfois trinomiale, ce qui signifie que l'on définit le végétal par son genre et son espèce ( binomiale ) mais aussi parfois par sa variété ou son cultivar ( trinomiale ).

     

    • Le genre et l'espèce proviennent de la taxonomie de Linné, nous les inscrirons donc dans le respect des règles du code international de nomenclature : en italique, avec une majuscule pour le genre et non pour l'espèce. Exemple:  

                                    Berberis thunbergii .

     

    • La variété est une sous-catégorie de l'espèce; elle est une variable de celle-ci obtenue suite à un croisement généralement naturel et peut se reproduire par multiplication générative ( graine ) ou végétative ( bouture...). La variété est donc une variation naturelle et constante ( stable ou '' fixée '' ) de l'espèce. Dans notre exemple, le Berberis thunbergii est vert, il existe une variété pourpre :

                                         le Berberis thunbergii var. atropurpurea.


                 vous aurez remarqué que la variété est ici précédée de '' var. '' et commence par une minuscule; c'est l'écriture       classique. Nous l'avons changée, mais avant de vous expliquer  '' comment '', nous allons vous aider à comprendre '' pourquoi '' en vous parlant du '' cultivar ''.

     

    • Le cultivar est également une sous-catégorie de l'espèce, mais n'est pas naturel; en effet, le cultivar est une variété créée par l'homme à la suite de croisements    '' artificiels '' ( hybridations ) entre variétés différentes; dans de très nombreux cas, le cultivar ne peut se reproduire par multiplication générative ( mais se reproduit très bien par multiplication végétative ). En règle générale, le cultivar est un mot anglais ou français inventé par l'horticulteur qui l'a créé; il ne s'écrit pas en italique, comporte des initiales majuscules et est inscrit entre guillemets simples. Exemple :

                            Berberis thunbergii  'Bonanza Gold' ( qui est un Berberis doré ).

     

    • D' autres types de croisements artificiels existent : si le cultivar est le résultat d'un croisement artificiel entre variétés, certains horticulteurs ont également réussit à croiser des espèces et même des genres; cela apparaît dans le nom sous la forme d'un X soit devant le genre si le croisement à été obtenu par des genres ( X Lealiocattleya hybrida ) soit devant l'espèce si le croisement à été obtenu par des espèces (  Petunia X hybrida ).

     

    Notre simplification consiste à ne pas différencier la variété du cultivar car, à moins d'être un botaniste averti, il est très difficile parmi le foisonnement de  nouvelles plantes de savoir si elles proviennent de croisements naturels ou non. Nous écrivons donc les trinômes en inscrivant le genre avec une majuscule, l' espèce avec une minuscule et la variété ou le cultivar à la suite ( sans '' var. '' ) avec une majuscule et entre guillemets simples.

    Genre espece ' Variété ou Cultivar ' .

     

     

    Berberis thunbergii 'Atropurpurea'

    Berberis thunbergii ' Bonanza Gold '

    Berberis thunbergii                  

     

    Voir la suite : nomenclature ( catégories et listes ) ICI




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